Au Canada, les autochtones qui appartiennent à certains groupes ont le droit en tout temps de se livrer à la chasse à des fins alimentaires. Ces droits de chasse découlent de traités passés entre les différentes nations et le gouvernement du Canada et sont reconnus dans la Constitution canadienne de 1982.
Introduction
La chasse consiste en l’action de poursuivre un animal sauvage (appelé gibier) pour le capturer ou le tuer à des fins utilitaires ou par goût sportif. La chasse était à l’origine une activité de subsistance (manger, se vêtir, se chauffer — par exemple avec l’huile des mammifères marins —, repousser des prédateurs dangereux pour l’homme ou pour son cheptel). Avec l’avènement des grands élevages et de l’économie de marché moderne, cette fonction est presque disparue : désormais, la chasse est surtout une activité commerciale ou purement sportive.
La chasse est soumise à un ensemble de règles établies par les autorités compétentes, par exemple des restrictions quant à l’âge du chasseur, des exigences pour l’obtention du permis, des zones et des saisons de chasse ainsi que des limites de prises. Ces règles sont conçues pour préserver les populations d’animaux et elles permettent de répartir les possibilités de prise entre les chasseurs. Elles sont appliquées par des gardes-chasses provinciaux et par des agents fédéraux, dont des membres de la GRC. Quiconque ne les respecte pas peut être accusé de braconnage.
La pratique de la chasse et du piégeage est très ancienne. Elle est attestée dès le Néandertal par la découverte d’armes dans les gisements archéologiques. On pense que certaines populations préhistoriques se livraient à une chasse spécialisée, c’est-à-dire se concentrant sur un seul animal, ce qui aurait mené à l’extinction de plusieurs espèces.
Les méthodes de chasse ont évolué au fil des siècles. Les différentes populations humaines ont utilisé, entre autres, des gourdins, des assommoirs, des fosses, des lances, des javelots, des harpons, des hameçons, des pièges, des filets, des boomerangs, des couteaux, des sarbacanes, des arcs à flèches et des armes à feu. Plusieurs utilisaient (et utilisent encore) des chiens ou des chevaux, voire les deux, pour pister le gibier.
En Amérique du Nord, les Inuits et certaines nations amérindiennes suivaient le gibier dans ses déplacements migratoires, ce qui expliquerait leur mode de vie nomade. Cette pratique n’existe pratiquement plus, puisque la plupart des animaux sont maintenant limités à certaines zones géographiques à cause du développement urbain et des infrastructures de transport.